Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Dis-moi....

jeudi, 28 décembre 2006

Dis-moi,

 

C’est quand, le constat de décès d’une histoire. De notre histoire. C’est quand que l’on arrête de se blesser, de se mentir, de se faire souffrir

 

Dis-moi,

C’est quand que l’enterre l’espoir, pour de bon, celui qui nous tient encore, qui nous illusionne, qui nous laisse accroire que nous sommes toujours fait l’un pour l’autre.

 

Je t’aime encore. Tu m’aimes toujours.

Sans pourquoi savoir.

 

Tu n’as plus envie de moi. Tu me l’as dit. Ou je l’ai entendu. Je ne sais plus. Mais tu m’aimes. C’est certain. Notre sexualité est outdoor, et moi, je suis out, tout court. A chaque fois que j’ai tenté un pas vers toi, c’est à tesreprésentations de mes désirs que je me suis heurté.

 

Toi, c’est toi. C’est tout. Et surtout pas l’idée que tu te fais de mes envies.

 

J’ai toujours du désir pour toi. Le quotidien n’a pas encore tué ça.

 

D’ailleurs j’ai besoin de toi. C’est ça qui tue.

 

Envie-besoin. La confusion des genres.

 

Nous nous sommes tant parlé, hier. Mais que nous sommes-nous dit ? Que nous ne voulions pas ressembler à ces couples de semblants, à défaut de semblables. Que nous nous battrions pour être plus qu’une façade sociale. Mais pourquoi ? Parce que nous aimons toujours notre amour ?

 

Tu as peur d’être seul.

 

Je suis paniqué de te perdre.

 

J’ai besoin d’être seul. Mais tu es toujours là.

 

Je t’aime. Quitte-moi, mais surtout, ne me laisse pas.

 

Un nouveau chapitre. Une nouvelle page. Une nouvelle crise. Dans la douceur. Acceptons de torturer encore un peu notre histoire. De la dépouiller un peu plus de ce tout du début. C’est quoi, ce noyau de nous sur lequel nous tombons, à force de gratter l’écorce ? L’essentiel ? Le résidu ? Le nano-nous ?

 

Oui, j’ai changé. J’ai envie de construire. Dans la durée. J’ai envie de projets, bâtis à deux, et pas par moi tout seul, contre toi. Et qu’importe si le projet ce n’est que quinze jours au soleil : ce sera notre parenthèse, choisie ensemble, construite ensemble. J’ai besoin que tu y consacre chaque mois, vingt, quarante euro pour qu’il devienne l’effort commun. Putain ! Tu comprends ? Que nous passions de deux individualités à un couple. A deux.

 

Je ne devrai pas avoir besoin de te le dire. Je suis colère. Alors, comme je tais ma colère, je la retourne contre moi. Je m’enferme dans la posture du salaud qui me sied à merveille. Et j’explose. En silence. En dedans.

 

Je nous tue.

 

Je ne sais plus si j’ai la force, l’envie d’y croire. Je connais le prochain. Son profil de petite frappe. Vingt-cinq ans à peine. Il dira me trouver beau, plein de prestance, mais c’est le niveau de vie que je lui offrirai qu’il kiffera.  Il faudra que je m’y résolve. Pré-quadra : c’est mon lot.

 

Toi, c’est notre confort que tu aimes. Celui auquel je te permets d’avoir d’accès. C’est toi qui me le dis. Moi, je reçois ça, et j’en fais quoi ? Ce cocon que nous avons tissé, c’est quoi son sens, si c’est pour en jouir, chacun notre tour, après en avoir chassé l’autre ? Et ça, c’est valable pour nous deux.

 

Alors, on fait quoi ?

 

On digère ce tout-dit d’hier et on saute sur les symboles. Une année se meurt, vive la nouvelle ! Ce sera celle de la rupture, qu’on nous promet. Alors rompons ! Rompons avec notre mensonge-du-quotidien-qui-nous-unis et posons les bases d’une nouvelle phase de notre histoire : ce sera peut-être celle qui nous emmènera vers sa fin ou bien celle qui nous fera grandir un peu plus, qui lui donnera plus de sens.

 

Ou bien c’est à qui-perd-gagne et c’est un jeu de cons.

 

On n’a pas le choix, puisque l’amour est là.

 

22:41 Écrit par HéPic | Commentaires (3) |  Imprimer

Commentaires

....

Écrit par : NightCrawler | lundi, 01 janvier 2007

Les liens se tissent et se défont, se renouent et se relâchent.
C'est la vie ça, la vrai, qui n'est pas du tissu sans défaut débité au kilomètre.

Écrit par : Henri-Pierre | lundi, 08 janvier 2007

Comme ce post est difficle à lire...Je m'y retrouve tellement...Je vis ces mots, ces phrases depuis 2 ans et ne m'en sort pas...A relire donc

Écrit par : pep69 | dimanche, 14 janvier 2007

Commentaires

  • Treize ans et huit jours plus tard...
    Les trains s'arrêtent en gare et repartent un jour.

Les commentaires sont fermés.